Sur le chemin de l’autofiction, un dialogue entre un père et son fils, interprété par la même voix.
La transmission, la jalousie, le père qui n’autorise pas son fils. Le travail du fils, d’autant plus ardu... Film inspiré par la vision d’un clocher, de nuit, à Toulouse, ville d’enfance...
- Papa, regarde, il y a une église.
- C’est juste un clocher, l’église elle est pas très belle.
- Moi je l’aime cette église, j’ai envie de lui écrire un mot.
- Tu devrais pas, c’est pas bien les églises.
- Papa, pourquoi tu vas toujours dans les églises, alors ?
- Je veux pas que tu écrives, parce que c’est moi qui ait le droit d’écrire.
- Pourquoi j’ai pas le droit d’écrire, papa ?
- Arrête de m’appeler papa. Tu n’as pas le droit de m’appeler papa non plus.
- Pourtant… tu es mon père.
- Oui.
- Alors, pourquoi ?
- Tais-toi maintenant.
- Papa, je te parlerai plus. Et j’écrirai. Malgré ton interdiction, malgré que tu ne veuilles pas que je t’appelle papa. J’écrirai.
Je réalise des courts métrages comme un peintre fait des tableaux, dans une démarche généralement individuelle, loin des pratiques académiques de fabrication du cinéma. Certains films sont réalisés de façon très spontanée, d’autres peuvent prendre des années à mûrir. J’explore la rencontre entre l’image et le monde. Je vous propose des expériences de cinéma, qui bien souvent racontent aussi des histoires...