Projet de diffusion cinématographique innovante post-confinement via des QR Codes collés sur des tables de cafés.
Aux tables des terrasses des cafés, après le confinement les cartes pour choisir sa bière, son thé ou le menu sont remplacées par des QR Code. Les personnes approchent leur téléphone du QR Code, puis compulsent immédiatement ensemble la carte sur leur écran mobile personnel. Aucun problème, l’usage est fluide, la technologie est au point et intégrée de longue date dans les téléphones (pour les billets de train par exemple).
Et si, à la place de la carte du café-restaurant, c’était un film court qui était partagé sur le téléphone ? Et si ce café était celui d’une salle de cinéma, en terrasse sur le trottoir ? Et si c’était un espace de diffusion de courts métrages, de bandes annonces, de quizz où il faut deviner qui est l’actrice ou l’acteur ? Si le QR Code sur chaque petite table devenait une fenêtre ouverte sur des projets de médiation avec le cinéma, qui soient qualitatives, ludiques et participatives ?
Un QR Code est un simple raccourci vers une « URL » (l’adresse d’une page web, ou d’un fichier vidéo ou audio). Il n’y a pas de coût technique de mise en œuvre, la conversion entre l’url et le QR Code peut être fait par n’importe quel site du domaine, comme https://fr.qr-code-generator.com/
Par exemple cette adresse : https://www.benoitlabourdette.com/ donnera toujours, quel que soit le site utilisé, ce même QR Code (vous pouvez le tester avec votre téléphone) :
Cette proposition est un « cadre », de même qu’une salle de cinéma est un « cadre ». A l’intérieur de ce cadre, il convient d’inventer des activités et des médiations adaptées. Qui peuvent être très encadrées, ou plus souples, à l’instar des « cafés philo » par exemple.
On peut simplement disposer un film derrière un QR Code, mais on peut aussi envoyer, dans le même QR Code, un film différent toutes les 10 minutes pour faire une véritable programmation, via un unique QR Code. En fonction de la proposition de médiation choisie, le travail technique pour faire exister l’activité peut être extrêmement simple (cela peut être juste faire le QR Code pour une vidéo sur YouTube par exemple) ou plus sophistiqué (une plateforme spécifique qui change de film toutes les 10 minutes, ou qui prend les votes, etc.).
En 2015, des QR Code sur la plage de Saint Marc sur Mer (lieu de tournage du film « Les vacances de M. Hulot ») proposaient le visionnages de courts extraits du film, tournés à l’endroit où le QR était disposé, dans le but d’annoncer la projection en plein air du film à la fi de l’été. Des jeunes gens ont ainsi découvert le film par ces extraits et sont venus le découvrir en projection.
Les belles vacances : Flashcodes « Les vacances de M. Hulot ».
Dans ce dispositif très singulier, il faut inventer des propositions nouvelles et adaptées. Je ne pense pas qu’on puisse « copier-coller » un principe de débat, par exemple.
Voici quelques pistes de médiations :
La dénomination Le Café des images est en l’honneur d’une merveilleuse salle de cinéma à Hérouville-Saint-Clair, qui porte ce nom.
À quoi sert la culture ? Va-t-on retourner autant qu’avant la crise du Covid-19 dans les lieux culturels et pour quelles raisons ? Faut-il repenser les propositions culturelles pour les adapter ? Mais les adapter à quoi et comment ? Ce sont des questions fondamentales qui se posent aujourd’hui et demain aux acteurs du domaine culturel (comme de bien d’autres domaines). Depuis le premier confinement lié à l’épidémie du Covid-19 en mars 2020 et pendant les deux années suivantes, de nombreuses initiatives et alternatives à distance ont été inventées. La pratique culturelle d’après Covid-19 est déjà et continuera à être bien différente de celle d’avant. Il me semble important de faire des propositions innovantes aux publics, c’est à dire adaptées, dans leur forme et leur contenu, à une réalité nouvelle.
La culture est facteur de lien, c’est l’essence de la cohésion sociale, et il a même été prouvé que c’est aussi une composante importante de la santé. La culture, c’est ce bien commun que l’on partage et qui nous construit. La culture vivante post-crise du Covid-19 (confinements et autres incohérences législatives autoritaires, restrictions de libertés, discriminations, culture de la peur de l’autre, manipulation de masse, mensonges des États, soumission à l’autorité...) devra être plus inclusive, moins surplombante, plus inventive, plus agile, plus coopérative, la participation et la place des personnes étant à nouveau au centre des enjeux, et ce dans la plus grande exigence artistique et démocratique.
Vous trouverez ici des propositions concrètes d’actions culturelles antifragiles aux crises, souvent autour de l’audiovisuel et du numérique, expérimentales ou qui ont déjà fait leurs preuves, ainsi que des outils de réflexion pour la « mise à jour » des politiques culturelles.