Polyamour, polyfidélité, amour libre, amours plurielles, relations ouvertes... Ces termes nomment les relations amoureuses libres et sincères. Le projet est de développer une véritable « éthique relationnelle » : faire en sorte d’aimer sans mensonges, ni trahisons, ni rapports de domination/soumission. Autonomie, respect de la liberté de l’autre et sincérité.
Le polyamour n’est ni du libertinage ni une justification de la polygamie. Bien au contraire, le polyamour est très lié à la pensée féministe, car sa colonne vertébrale est la liberté d’aimer des femmes. L’enjeu est de taille, car la liberté amoureuse féminine est encore très mal considérée de nos jours, souvent par les femmes elles-mêmes. Le polyamour n’est pas un dogme, il relève d’une pensée humaniste et sociale ancienne, que l’on trouve à toutes les époques sous des formes et à des ampleurs diverses. Il est théorisé depuis longtemps par des philosophes, sociologues, ethnologues... (notamment Charles Fourier, 1772-1837). En ce début de XXIe Siècle, 5% des êtres humains seraient engagés dans ce chemin de vérité exigeant, qui est loin d’être facile ou superficiel, contrairement à l’idée reçue. Des études montrent que ces personnes seraient plus heureuses et équilibrées que la moyenne.
Pour autant ces démarches restent minoritaires, car elles remettent en question le pouvoir patriarcal, cet ordre social transmis par l’éducation contemporaine majoritaire, et proposent de lever le tabou de l’adultère, qui est malheureusement tout aussi courant et admis que destructeur.
Photographies, peintures, dessins, montages et textes de Benoît Labourdette (sauf mention contraire).