Public

Public © Benoît Labourdette.
Poème en écriture automatique sur « Public »
Prononcer des mots, c’est tracer sa propre ligne de vie. En fait, il s’est pleinement risqué lui-même, dans ce projet, en toute sincérité. C’est marrant, Georges Lucas qui dit qu’il préfèrerait faire librement des films expérimentaux vus par peu de gens. Le matin, nous avons creusé les enjeux des technologies et des pratiques numériques, ainsi que leurs immenses potentialités, souvent méconnues, en termes d’action culturelle. N’y aura-t-il aussi, pendant encore de longs mois, une simple crainte sanitaire à fréquenter des lieux publics, désormais potentiellement dangereux. Elle constituent à mon sens des outils précieux pour accompagner la mise en œuvre de systèmes de coopération humains efficients : dans son livre Le public et ses problèmes (1927), il postule qu’aucun système politique ne peut fonctionner s’il n’est pas capable de se remettre en question en profondeur au fur et à mesure des expériences. Le Festival TAKAVOIR s’inscrit dans une logique d’action culturelle : des réalisateurs en herbe s’investissent dans cette aventure grâce à la mobilisation d’établissements scolaires en Poitou-Charentes, ainsi que de maisons de quartier et de centres socio-culturels. Par contre, dans certaines citations, on peut percevoir les questionnements des acteurs du territoire sur la question démocratique, mais le rapport n’approfondit pas le sujet, ce qui produit à mon avis une pensée et des préconisations hors-sujet du numérique, de la réalité contemporaine et de ce que vivent les acteurs du terrain. Privilégier une expérience sensible, agile, pleine de pirouettes et de chemins buissonniers, aventurière, collective, solidaire. Souhaitons que cela n’arrive pas. « Kino », organisé par Christophe Gauthier à Gap (association « Le chat dans la théière ») a proposé sa première édition le 30 novembre 2012.

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